En un siècle, la ville de Saint-Priest est passée de 2500 à 41 000 habitants. Retour sur un siècle d'industrialisation.Au début du XXème siècle, Saint-Priest est un petit bourg rural d'environ 2000 habitants. Une majorité de San-Priots vit de l'agriculture. Ils cultivent le blé, l'avoine, le seigle, pratiquent le maraîchage, la vigne un peu et l'élevage. Une activité qui permet à Saint-Priest de fournir en lait la ville de Lyon. Quelques commerces animent le village. Les professions liées aux tissages lyonnais, pour la plupart établies à Manissieux et à Mi-Plaine, restent des activités complémentaires au travail agricole. L'activité industrielle tourne autour de trois usines : l'entreprise "Giroudière", la maison "Dufour" et l'entreprise familiale "Maret".
En ce temps-là, Saint-Priest était un village dauphinois à l'habitat dispersé. Mais au lendemain de la première Guerre Mondiale, la ville entre dans l'ère industrielle.
Une industrialisation qui va provoquer, en une décennie, le doublement de la population : de 2704 habitants en 1921, elle atteint presque le chiffre de 6000 habitants en 1931. Deux hommes, industriels de renom, vont marquer particulièrement la Ville dès le début du XXème siècle : Marius Berliet et Henri Maréchal.
C'est avec l'arrivée d'une population ouvrière, venant des régions environnantes, mais aussi d'Italie ou d'Espagne que la ville de Saint-Priest connaîtra le début d'une croissance exponentielle.
Une évolution démographique qui va également favoriser les changements politiques et culturels.
à la libération, ce mouvement va se confirmer et s'amplifier : doublement du nombre d'habitants tous les dix ans pour arriver à plus de 40 000 à la fin des années soixante dix.
Saint-Priest aura très tôt le statut de ville. On peut faire remonter cette mutation au mandat de Théophile Argence qui, à l'époque du Front Populaire, dota la ville d'équipements collectifs (Maison du Peuple, stades, groupes scolaires, rachat du château...) assurant ainsi son avenir. Aux Habitations Bon Marché (HBM) de Théo Argence, place Salengro, suivirent les HLM du centre, les Alpes et Bellevue (début des années 60), Bel-Air I et II (années 70), Bel-Air III (années 80), quartier Porte-Joie (années 90).
Aujourd'hui, la ville de Saint-Priest offre un ensemble d'équipements publics très important, dont le dernier en date, le tramway (2003), la place résolument aux côtés de la ville centre : Lyon. Le développement de Saint-Priest se poursuit toujours, à un rythme moins soutenu, mais avec de nouveaux objectifs : renouvellement urbain, qualité de vie, développement durable. Le nouveau quartier des Hauts de Feuilly avec ses maisons à énergies propres, proches du Parc Technologique, en est un bel exemple.